Bouddhisme : qu’est-ce que la « pleine conscience ? »

Dans le bouddhisme, la « pleine conscience » prend racine dans la notion de samma-sati en pali, samyak-smriti en sanskrit, qui se traduit par l’« attention ou concentration juste ». Cette notion est le dernier des huit préceptes qui compose l’Octuple noble chemin, la dernière des Quatre nobles vérités enseignées par le Bouddha dans le parc aux daims après son Éveil, la voie qui conduit à la libération définitive de la souffrance, c’est à dire à l’Éveil, la Samadhi.
Transposée dans le monde profane, la « Pleine conscience » est une expression et un enseignement du maître bouddhiste vietnamien Thich Nhat Hanh désignant une attitude d’attention, de présence et de conscience vigilante, qui peut être interne (sensations, pensées, émotions, actions, motivations, etc.) ou externe (au monde environnant, bruits, objets, événements, etc.). D’un point de vue mental, la pleine conscience consiste à prêter attention au moment présent, c’est-à-dire à nos pensées, à nos émotions et à nos sensations corporelles, sans les qualifier de « bonnes » ou « mauvaises ». En ce sens, elle aide à se libérer et à pour effet de détendre et d’aider à composer avec le stress et la frustration. Se concentrer sur le moment présent :
• Atténue la dépression que nous pouvons éprouver lorsque nous pensons au passé.
• Réduit l’anxiété que nous pouvons éprouver lorsque nous nous inquiétons de l’avenir.

La pleine conscience au quotidien

Voici quelques conseils pour adopter une attitude de pleine conscience tout au long de la journée :

Participer pleinement à sa vie
À faire : Se concentrer sur ce que l’on fait.
À ne pas faire : Faire plusieurs choses à la fois.

Réfléchir
À faire : Noter ses pensées, ses émotions et ses sensations corporelles.
À ne pas faire : Déterminer, sous le coup de l’émotion, que l’expérience qu’on a vécue est bonne ou mauvaise.

Prendre conscience
À faire : Se rappeler qu’on ne devrait pas attacher une importance excessive à ses pensées, à ses émotions et à ses sensations corporelles, car la vie ne se limite pas au moment présent et une situation peut changer en un instant. Il est mieux de se concentrer sur ce qu’on observe ou ce qu’on ressent.
À ne pas faire : Considérer ses émotions et ses pensées comme le reflet de la réalité. Il y a une grosse différence entre se sentir mal aimé pour un instant et avoir l’impression que personne ne nous aime.

Accepter
À faire : Accepter ce que l’on vit sans porter de jugement.
À ne pas faire : Considérer ses émotions, ses pensées et ses sensations comme étant bonnes ou mauvaises.

Reprendre le contrôle
À faire : Être conscient(e) de la dérive de ses pensées et, doucement, reprendre conscience du moment présent ; prendre une pause de pleine conscience.
À ne pas faire : Être trop sévère envers soi-même lorsque cela se produit.

Se pardonner
À faire : Accepter ses pensées, ses émotions et ses sensations et faire preuve de compassion envers soi-même.
À ne pas faire : Se critiquer.
Dans ce dernier cas, on peut se dire : « Si un ami était dans telle situation, je lui dirais de prendre soin de lui-même. Je dois avoir la même attitude envers moi-même. »

Pour les exercices voir notre article : Méditations de « Pleine conscience »