«On ne fait pas d’élection avec des prières »Proverbe québécois

 

Cet article est en consultation libre

  • Publié le 10 décembre 2021

Contribution à l’honoration de la « Journée internationale des droits de l’homme »

« La culture ne s’hérite pas, elle se conquiert. » disait André Malraux dont nous aurions fêté le 120e anniversaire début novembre. Une interprétation de son postulat conduit à considérer que l’individu doit se construire lui-même, qu’il ne peut pas se reposer sur les lauriers de ses ancêtres. À chacun, avec tous, à chaque génération, de faire ses preuves ! Réciproquement chaque génération doit aussi honorer les précédentes car aucun individu ne vient de nul part. Apparait ici la notion d’héritage et de transmission sur lequel nous sommes désormais pressés de porter un jugement, bon ou mauvais.
La guerre des mémoires fait ainsi rage, par déclaration et par lois interposées imposant à certains pays, à certaines communautés, et à certaines personnes de parler au nom des morts, à demander des comptes pour les crimes du passé. On remarquera que les commémorations pour les évènements positifs, libérateurs, sont rares, comme si ces évènements dans l’histoire humaine, ne l’étaient pas également. La Révolution française, les indépendances de l’Inde et des États du continent africain dans les années 1960, pour ne citer que ces événements, tout aussi emblématiques qu’ils soient d’une libération, de la liberté trouvée ou retrouvée, ont cependant effacé, des peuples, des vies, semé la mort, contraint des générations à un autre destin sans pour autant leur assurer la liberté et des droits à l’égalité.
Aujourd’hui, 10 décembre 2021, on célébre partout dans le monde la « Journée des droits de l’homme » qui a pour thème cette année, « L’égalité » et l’Article 1 de la Déclaration universelle des droits de l’homme « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ».
Cette date a été instaurée en 1950 pour honorer l’adoption par l’Assemblée générale des Nations unies de la proclamation le 10 décembre 1948 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Un acte prémonitoire à ce que l’on appelle aujourd’hui « la décolonisation » et qui semble réduire les droits de l’homme à ceux de certains hommes à désigner aujourd’hui leurs pairs ou semblables comme responsables des actions de leurs propres ancêtres ou prédécesseurs. Ce droit des droits de l’homme qui s’est constitué dans les tribunaux jugeant la barbarie nazie, à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, a conduit d’abord au « pardon inconditionnel » sans jamais le trouver, puis très récemment à l’idée que certains devraient « s’excuser » et payer pour des actes parfois beaucoup plus anciens et pas moins atroces comme l’esclavagisme par exemple.
La rancune individuelle et collective est décidément tenace et bien incompréhensible en ce 10 décembre. J’en veux pour exemple et pour démonstration, qu’alors que l’on apprend qu’en France, les archives de la guerre d’Algérie seront ouvertes avec 15 ans d’avance et que de jeunes prennent l’initiative de faire des propositions pour la réconciliation, on constate de son côté que l’État algérien interdit l’usage du français dans les écoles et les administrations. Soixante ans après la fin de la guerre, les relations entre la France et l’Algérie continuent d’être marquées du sceau de la méfiance et du ressentiment. Il y a peu de pays dans le monde qui cultive l’animosité sur une telle durée.
Et ce n’est pas que la liberté (un principe qui ne s’applique jamais aux États mais seulement au peuple, ce qu’ils oublient) qui est en jeu ici mais l’égalité, l’égalité des peuples au sein même de leurs États et entre-eux.
La France possède un réel avantage ici. Celui, très théorique s’empresserait-on d’ajouter de la Fraternité. Mais pas si théorique que cela car dans l’idée comme dans la pratique, dans la Fraternité : « on ne choisit pas l’autre ». C’est la grande distinction, désintéressée, qui sépare ce principe du sentiment de l’amitié. Et si l’on ne choisit pas l’autre c’est qu’à priori on lui attribue la liberté, la première d’entre toutes, la liberté de conscience qui le fait « Autre ». Prendre conscience d’une autre conscience, c’est le début de la liberté, c’est aussi la marque de l’égalité et c’est assurément l’entrée dans la Fraternité et l’accès aux droits de l’homme, de tous les hommes, à commencer par celui qui vous fait face.

Evénement
Solidaires !

L’invasion de l’Ukraine par la Russie ne doit laisser personne indifférent !!! Outre les condamnations, il faut agir pour redonner et garantir son intégrité territoriale à l’Ukraine afin d’empêcher tout autre pays de suivre l’exemple terrible de cette invasion par la force.

Informations
Opinion
Nos micro-trottoirs

«Quels signes ostensibles ?»

Découvrir

Tout savoir sur Croyances et Villes.

Découvrir


Une publication EXEGESE SAS, 14 rue du Cloître Notre-Dame 75004 Paris. N° SPEL 0926 Z 94013