L’Assemblée nationale classe Wagner en tant qu’organisation terroriste

« Partout où ils opèrent, les membres de Wagner sèment l’instabilité et la violence », a déclaré l’auteur de la résolution, Benjamin Haddad, député Renaissance (Paris 14e circonscription), cité par l’AFP. « Ils tuent et torturent. Ils massacrent et pillent. Ils intimident et manipulent en toute impunité », a-t-il exhorté les législateurs. Et tout cela, a-t-il ajouté, ils ne le font pas seulement par appât du gain, mais aussi parce qu’ils « suivent une vaste stratégie, du Mali à l’Ukraine, pour soutenir la politique agressive du régime du président Poutine à l’égard des démocraties ».
« Nous sommes sûrs que la prochaine étape sera de reconnaître la Russie comme un État terroriste. Nous y travaillons avec nos partenaires français », a par la suite déclaré l’ambassade d’Ukraine en France dans un communiqué.

Organisation criminelle internationale

Le 26 janvier, le département du Trésor américain a reconnu le groupe Wagner, qui participe activement à la guerre contre l’Ukraine, comme une organisation criminelle transnationale. Dans sa déclaration, l’agence indique que la CMP a également déstabilisé des pays d’Afrique en commettant des violations généralisées des droits de l’homme et en exigeant des ressources naturelles de la part des populations.
La CMP Wagner est une unité militaire russe non officielle impliquée dans des opérations terrestres en Syrie, en Afrique et dans la guerre avec l’Ukraine. Les combattants de cette société sont accusés d’avoir commis de nombreux crimes de guerre, notamment des exécutions extrajudiciaires.
Au printemps dernier, après plusieurs défaites militaires de l’armée russe en Ukraine, la CMP Wagner et son fondateur Evgeny Prigozhin ont personnellement commencé à recruter des prisonniers russes dans leurs rangs et à les envoyer à la guerre. Les condamnés qui acceptent de participer aux hostilités doivent rester sur la ligne de front pendant six mois et n’ont pas le droit de battre en retraite ou de se rendre sous peine d’être fusillés. Ceux qui restent en vie après six mois se voient promettre une grâce. Des dizaines de milliers de prisonniers sont ainsi enrôlés dans les CMP.