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  • Publié le 14 juin 2022

Pakistan : un employé chrétien d’un éditeur de Coran emprisonné pour blasphème

Rehmat Masih, père de deux enfants adolescents, travaille depuis 20 ans comme agent d’entretien dans la maison d’édition Zam Zam, chargée d’imprimer et de relier le texte sacré musulman. Les propriétaires et les employés lui avaient proposé de se convertir à l’islam, mais il avait refusé à plusieurs reprises de changer de religion. Il est chrétien et accusé dans une nouvelle affaire de blasphème pour avoir profané les pages du Coran en les mettant à l’égout. En réalité il aurait simplement refusé une nouvelle fois l’offre de changement de religion.
Résultat, il est en prison depuis cinq mois et la police a également menacé la famille, l’avertissant de ne pas poursuivre l’affaire.

Une accusation fabriquée ?

Le 28 décembre 2021, Rehmat Masih se rend aux éditions Zam Zam pour son travail habituel. Mais ce jour là, dès son arrivée il est interpelé sur la découverte de quelques pages du Coran trouvées dans l’égout. Interrogé par son employeur, il indique ne rien savoir de la disparition des pages saintes de la maison d’édition. Le 3 janvier 2022, la police arrête Rehmat Masih, accusé d’avoir commis un blasphème et le torture pour lui faire admettre qu’il avait profané le Coran, une infraction prévue par la section 295-B du code pénal pakistanais qui le rend passible de la prison à vie. Le 19 janvier 2022, une demande de libération sous caution est rejetée par le juge.
Lors d’une audience tenue le 31 mai 2022, Rehmat Masih plaide non coupable de l’accusation de blasphème portée contre lui.
Selon le président de Voice for Justice, Joseph Jansen, les lois sur le blasphème ont créé un environnement dans lequel les gens, y compris les plaignants et leurs partisans influents, se sentent autorisés à se faire justice eux-mêmes. Il a appelé les agents de police à exercer leurs fonctions de manière impartiale et à ne pas se laisser influencer par les croyances religieuses. Un autre militant, Malook Samuel, a jugé incompréhensible que - sans témoin oculaire de l’événement présumé et sans preuve - l’accusé soit derrière les barreaux, alors que les plaignants et les témoins impliqués dans les fausses allégations contre l’accusé jouissent de l’impunité, et ne sont pas au contraire poursuivis pour des accusations de parjure en vertu de la section 182 du Code pénal, qui prévoit des peines de cinq à sept ans.
L’enquête de la police particulièrement déficiente dans cette affaire de blasphème conduit de nombreux observateurs et militants des droits de l’hommes à penser que cette histoire a été créée pour punir les minorités religieuses qui ne veulent pas changer de foi.

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