L’hindouisme, troisième religion mondiale
L’hindouisme, né dans la vallée du Gange il y a plus de 2000 ans, est aujourd’hui la religion de 80% des habitants de l’Union indienne. Il est présent dans les diasporas indiennes ainsi que dans quelques terres qui furent autrefois sous l’influence culturelle de l’Inde comme par exemple l’île de Bali, en Indonésie, dont le million d’habitants est très majoritairement hindouiste. Avec plus d’un milliard de fidèles, l’Hindouisme est la troisième religion de la planète après le christianisme et l’islam.
En 2011, en Inde, les hindous étaient 966 millions sur 1,2 milliards et représentaient 79% de la population (84% en 1951) ; les musulmans étaient 172 millions et représentaient 14% de la population (9% en 1951).
L’Inde compte aussi 20 millions de sikhs et 4 millions de jaïns, dissidents de l’hindouisme, ainsi que 30 millions de chrétiens, dont une communauté qui remonte à l’arrivée de saint Thomas au sud de la péninsule tout au début de l’ère chrétienne ! Le pays, qui a donné naissance au bouddhisme, ne compte plus que 9 millions de fidèles de cette religion.
Selon la World Christian Encyclopedia (2ème édition, 2001) qui recensait à cette époque et à l’échelle mondiale 812 millions d’hindous, cette population religieuse hindouiste se répartissait alorsde la manière suivante :
vishnouites 549 millions
shivaïtes 216 millions
adeptes de Shakti 25 millions
néo-hindous 22 millions
La très grande majorité vit en Inde où elle représente près de 80% de la population du pays.
Les castes : ciments social et religieux
L’organisation sociale de la société indienne en quatre castes ou « varna » (d’un mot qui signifie couleur) dérive directement de la foi Hindoue. En fait il faut comptabiliser cinq castes, mais celle des "dalits" ou intouchables, n’est pas considéré comme telle (comme une caste socio-religieuse) par les quatre précédentes.
Au sommet de l’échelle sociale se tiennent les brâhmanes, spécialistes des rites, prêtres et enseignants, puis les kshatriya ou kshatria (guerriers), les vaiçya ou vaisa (travailleurs) et les çudras ou sudra (serviteurs).
Les brâhmanes seraient sortis de la bouche du dieu Brahmâ, les kshatriya de ses bras, les vaisa de ses cuisses et les sudra de ses pieds. Chacune de ces castes est divisée en une multitude de sous-castes, parfois proches de corporations de métiers, qui diffèrent selon les régions. On naîit dans une caste et seules la mort et la réincarnation permettent de lui échapper.
Restent les hors-caste ou « intouchables », communément méprisés (environ 15% de la population indienne) : ils sont connus en Occident sous le nom de paria (d’après le mot tamoul qui les désigne). Gandhi, par compassion, les appelait « Harijan » (enfants de Dieu). Eux-mêmes revendiquent l’appellation de « Dalit » (opprimé en hindi). Situés hors de l’échelle des castes, ils sont traditionnellement cantonnés aux tâches considérées comme les plus impures : le nettoyage des latrines, le ramassage des déchets... Un hindou orthodoxe considérait encore il y a quelques années que le simple contact de l’ombre d’un intouchable suffisait à souiller un brâhmane, qui devait alors se purifier.
Toutefois, la société change. Le dernier premier ministre indien est issu de cette caste.
Une diaspora de plus de 50 millions d’adeptes
En 2001, ils étaient plus de 50 millions d’hindous vivant en dehors de l’Inde. On les trouvait :
À proximité de l’Inde : Népal, Bangladesh, Pakistan, Sri Lanka
Ailleurs en Asie : Indonésie et Malaisie principalement
En Afrique : Afrique du Sud et île Maurice
Dans les Amériques : États-Unis, Guyana, Surinam et île de Trinité et Tobago.
En Europe : Les hindous approchent le million dont plus de la moitié vit en Grande-Bretagne.
En Suisse : les hindous sont environ 28.000, dont les deux tiers sont des réfugiés tamouls d’origine sri-lankaise. Relativement récente, l’implantation s’est faite au travers de nouveaux mouvements tels que Ramakrishna Mission, Divine Life Society, Méditation Transcendantale ou Association Internationale pour la Conscience de Krishna.
À la différence de l’hindouisme traditionnel, les organisations cités ci-dessus, souvent fixées dans la région zurichoise, ont une orientation missionnaire et comptent un certain nombre de convertis. En effet les hindous généralement ne font pas des prosélytes ; cependant, il y a des occidentaux qui embrassent, à titre individuel, les coutumes et les philosophies hindoues.
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