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Projet de loi sur les séparatismes : pour le chef de l’État les mesures concernant l’éducation sont une nécessité

Lors de son discours de présentation de son projet de loi sur les séparatismes, vendredi 2 octobre, Emmanuel Macron a annoncé que l’instruction scolaire à domicile sera, à partir de la rentrée 2021, « strictement limitée, notamment aux impératifs de santé ». Elle deviendra également obligatoire au sein de l’école dès l’âge de 3 ans. Des annonces qui ont de quoi rassurer mais aussi inquiéter tout un secteur d’éducation alternative.

Établissement scolaire sans portes ni fenêtres, classe de jeunes garçons et de jeunes filles, voilées malgré leur très jeune âge, encadrée par des femmes en Niqab, enseignements essentiellement religieux, le tableau apocalyptique d’une situation de déscolarisation découverte récemment en Seine-saint-Denis, dressé le président de la République lors de son discours du 2 octobre,, a de quoi faire frémir. De quoi aussi à priori justifier tout l’arsenal de mesures éducatives que le gouvernement s’apprête à faire voter dans son projet de loi contre les séparatismes.

École obligatoire pour tous dès 3 ans

Pour le chef de l’État, les mesures concernant l’éducation sont une nécessité : « J’ai pris une décision, sans doute l’une des plus radicales depuis les lois de 1882 et celles assurant la mixité scolaire entre garçons et filles en 1969 », a-t-il souligné en, promettant l’école obligatoire pour tous à partir de 3 ans, dès la rentrée scolaire 2021.
Dans son article 11, la loi pour une École de la confiance promulguée au Journal Officiel du 28 juillet 2019 a abaissé l’âge de l’instruction obligatoire à 3 ans. Lors de la publication de la loi, Jean Michel Blanquer avait déclaré que cette disposition s’inscrivait dans la tradition républicaine des lois scolaires de la République et consacrait, l’importance pédagogique de l’école maternelle dans le système éducatif français.

Interdiction de l’école à domicile sauf motif de santé

Dans ce même esprit, le chef de l’État a annoncé sa volonté de réduire le recours à l’enseignement à distance. “Aujourd’hui, plus de 50.000 enfants suivent l’instruction à domicile, un chiffre qui augmente chaque année”, a souligné le président de la République, estimant que beaucoup d’entre eux ne sont en réalité pas suivis par l’Education nationale. Ainsi, « l’instruction à domicile sera strictement limitée, notamment aux impératifs de santé », a-t-il promis.
L’annonce de cette disposition a provoqué un tollé dans le milieu des associations d’instruction à domicile et au sein des familles qui pratiquent l’école à la maison. Parmi ces acteurs, Marie Chardin, relais pour les Hauts-de-France de l’association « Les Enfants d’abord », condamne vigoureusement la mesure au motif qu’une école à la maison « strictement limitée, notamment aux impératifs de santé » et obligatoire dès 3 ans est liberticide. Rappelant que c’est l’instruction qui est obligatoire non pas l’école, elle déplore l’amalgame fait entre l’islam radical et l’instruction à la maison et qu’ « on pénalise une majorité pour un phénomène qui n’est même pas chiffré ».

Encadrement renforcé pour les écoles hors contrat

Les écoles hors contrat qui sont « davantage contrôlés grâce à la loi Gatel feront l’objet d’un encadrement encore renforcé », a déclaré Emmanuel Macron, insistant sur la nécessité de « procéder à des fermetures administratives quand elles s’imposent » ajoutant que « Chaque mois, des préfets ferment des écoles, souvent administrées par des extrémistes religieux », a-t-il fait valoir.
Là encore, la réalité de la situation est à regarder de près et à prendre avec précaution. Selon les statistiques de l’école libre et Diane Roy, responsable de communication de la Fondation pour l’École, les tendances lourdes de création d’écoles indépendantes pointent essentiellement vers les écoles Montessori, Diane Roy indiquant même « qu’elles sont le moteur de la croissance du secteur, puis viennent les écoles qui utilisent différentes pédagogies actives, puis les écoles multilingues et que toutes sont très majoritairement sans confession déclarée ». Les statistiques accessibles sur le site école-libre.fr font effectivement apparaître qu’à la rentrée 2020, 70 % des écoles indépendantes (789 groupes scolaires sur 1127) étaient aconfessionnelles. Le problème semble donc venir d’ailleurs.

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