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  • Publié le 21 décembre 2022
  • Mise à jour: 22 décembre 2022

Afghanistan : les Talibans interdisent aux femmes de fréquenter les universités

Il n’y aura pas de rentrée en janvier 2023 pour les étudiantes afghanes.Le ministère de l’éducation du gouvernement taliban a interdit aux femmes de fréquenter les universités publiques et privées.

L’annonce des Talibans a été faite mardi 20 décembre. « Vous êtes tous informés de l’entrée en vigueur de l’ordre mentionné qui suspend l’éducation des femmes jusqu’à nouvel ordre », a indiqué le ministre de l’Enseignement supérieur, Neda Mohammad Nadeem, dans une lettre adressée à toutes les universités gouvernementales et privées du pays. Le porte-parole du ministère, Ziaullah Hashimi, qui a tweeté la lettre, a également confirmé à l’AFP l’ordre de fermeture des facultés aux filles pour une durée indéterminée. Aucune explication n’a été fournie pour le moment pour justifier cette décision.
Mais déjà la résistance s’organise pour les étudiante qui n’entendent pas renoncer à ce droit. Un système va permettre de passer outre cette interdiction d’accès aux études supérieures pour les afghanes. L’initiative en revient à Victoria Fontan, la rectrice de l’université américaine d’Afghanistan. Basée au Qatar depuis un an, elle donne des cours gratuits en ligne à 700 étudiants afghans, dont 60 % de femmes. Le nombre de ses étudiantes devrait fortement augmenter.

Retour aux années 1996-2001

Comme lors de leur précédente prise de pouvoir sur l’Afghanistan, de 1996 à 2001, les talibans appliquent à nouveau une version stricte de la charia, restreignant de fait de nombreux droits politiques et libertés fondamentales notamment pour les femmes et les jeunes filles. Les Talibans ne se contentent pas de leur restreindre l’accès à l’éducation, de leur interdire de faire du sport et de les obliger à porter le niqab, ils ont également envoyé une lettre aux compagnies aériennes, indiquant que les femmes ne pouvaient plus être autorisées à prendre des vols intérieurs et internationaux sans être accompagnées d’un homme.
Quant aux femmes, journalistes notamment, il leur est interdit de pénétrer dans les lieux publics bondés et de faire des reportages sur le terrain. Elles sont tenues de porter le hijab pour présenter les émissions.
Preuve de réactivation de la Charia, la première exécution publique depuis l’arrivée au pouvoir des talibans, un homme condamné pour vol et meurtre il y a cinq ans, a eu lieu il y a quelques jours.

Condamnation aux Nation Unies

Le 13 décembre lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies à New York, des gouvernements étrangers, dont les États-Unis, ont demandé aux autorités afghanes actuelles de modifier leurs politiques en matière d’éducation des femmes. « Les talibans ne peuvent espérer devenir un membre légitime de la communauté internationale tant qu’ils ne respecteront pas les droits de tous les Afghans, en particulier les droits de l’homme et les libertés fondamentales des femmes et des filles », a souligné Robert Wood, ambassadeur adjoint des États-Unis auprès des Nations unies, lors de cette réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.

Evénement
Solidaires !

L’invasion de l’Ukraine par la Russie ne doit laisser personne indifférent !!! Outre les condamnations, en 2024, il faut continuer d’agir pour redonner et garantir son intégrité territoriale à l’Ukraine afin d’empêcher tout autre pays de suivre l’exemple terrible de "l’opération spéciale" russe.

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