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  • Publié le 23 février 2021

Booster et rajeunir la collecte du Denier de l’Église : un sujet Bac + 4 à l’EMD School of business de Marseille

Comment augmenter la collecte annuelle du Denier de l’Église malgré le vieillissement des pratiquants et la diminution en nombre des donateurs ? Telle fut la problématique à laquelle les étudiants de 4ème année de l’EMD School of business de Marseille, sollicités par le diocèse de la cité phocéenne, ont réfléchi du 13 au 15 janvier. Objectif du module « validant » de 3 jours : renouveler le plan marketing de la collecte du Denier, moderniser le don et rajeunir le profil des donateurs.

Chaque année, Claudia Delgadillo, responsable des programmes « management global » des niveaux bac + 3 à bac + 5 de l’EMD School of business de Marseille organise pour les étudiants bac+4, trois sessions de travaux dirigés. Trois modules de trois jours en format « marathon » précise-t-elle et durant lesquels les étudiants de 4ème année se penchent sur des cas concrets d’entreprises ou d’associations qui interpellent l’école. « Le Diocèse nous a sollicité » indique-t-elle pour expliquer qu’’Alain Charignon, l’économe du diocèse de Marseille, soit venu présenter la situation de la collecte du Denier dans le diocèse phocéen et briefer les étudiants sur sa problématique.
Fermées, puis ouvertes mais sans rassemblement possible, puis à nouveau fermées et ré-ouvertes avec un nombre limité de fidèles, en 2020, la pandémie a vidé les églises de leurs fidèles et mis à mal les finances de nombreux diocèses. Au niveau national, la collecte du Denier aurait chuté de 17 % en 2020 [1]. Marseille semble toutefois avoir échappé à cette tendance. Dans une vidéo postée sur le site marseille.catholique.fr, l’économe du diocèse se félicite au contraire d’une augmentation de 2,65 % de la collecte de 2020 (2,26 millions d’euros contre 2,20 en 2019). Un résultat qu’il qualifie de « significatif et encourageant ». Mais « avec un bémol » souligne-t-il en pointant la baisse de 8 % du nombre des donateurs : 674 de moins sur les 8392 de 2019. Un « véritable problème qu’il faut résoudre » dit-il encore dans son message vidéo, et qui l’a amené à s’adresser à l’EMD avec l’idée que des étudiants étaient les plus à même pour sensibiliser les plus jeunes sur le Denier de l’Église et rajeunir la cible des donateurs en sachant jouer des effets de réseaux et de génération.

« Promouvoir la contagion de la générosité »

À partir des données chiffrées du diocèse, chacun des 6 groupes de 3 étudiants « embauchés » pour la circonstance comme « responsables des ressources du diocèses de Marseille », a reçu la mission de refondre la stratégie de collecte du Denier 2021-2023 avec des objectifs précis : augmenter le nombre de nouveaux donateurs de 15% en trois ans ; faire passer leur âge moyen en-dessous des 65 ans d’ici décembre 2023 ; augmenter la proportion du règlement par prélèvement automatique au-delà de 25% ; accroitre le montant du don moyen de 10%. Les étudiants devaient également bâtir une stratégie de communication pour la collecte 2021-2023 en proposant des actions opérationnelles et notamment les grandes lignes d’une opération évènementielle pour le lancement de la campagne.
« Des éléments des différentes propositions vont être retenus par le diocèse qui va se pencher sur le moyen de leur mise en œuvre » affirme Claudia Delgadillo.
« Promouvoir la contagion de la générosité » semble en effet être le slogan qui a d’ores et déjà émergé de cette réflexion menée du 13 au 15 janvier dernier en contexte pandémique. En tout cas c’est celui utilisé par Alain Charignon, le 28 janvier, dans son message de lancement de la campagne du Denier 2021.

Affiche de la campagne du Denier 2021 à Marseille

S’adressant aux « jeunes ambassadeurs du Denier », il les incite à fédérer des réseaux pour convaincre la part des 50 % de catholiques pratiquants qui ne donnent pas. Pour sensibiliser à l’utilisation du prélèvement automatique, 32 % des donateurs et 40 % de la collecte actuellement, il met en avant son aspect pratique mais aussi écologique et économique avec la diminution des frais de traitement et de gestion pour le diocèse. Des affiches associant, par le truchement des prénoms, des jeunes aux figures emblématiques des saints catholiques ont suivi.
Côté étudiant, le rendu du projet donne lieu à 2 crédits ECTS. Il en sera de même pour chacun des 3 cas étudiés cette année. Hormis la demande du diocèse de Marseille, les étudiants travaillent également sur les problématiques posées par Marsail et ProBono, deux organisations aux activités tournées vers le management et la performance éthique.
Fondée par des chefs d’entreprise, l’EMD School of business de Marseille fait en effet le pari audacieux depuis 15 ans de former de futurs managers ayant une vision éthique de l’homme et de son engagement. L’ouverture au monde, le respect d’autrui, les vertus humaines et la responsabilité sont au nombre des valeurs cultivées dans le cursus des élèves de cette Business school pour le moins singulière et qui a pour devise : « Manager c’est servir ».

[1Chiffre communiqué par la Conférence des Évêque de France (CEF) le 10 décembre dernier.

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