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- Publié le 14 mai 2021
Embrasement en « Terre sainte »
Tôt ce matin, vendredi, l’armée israélienne a démenti, être entrée dans la bande de Gaza, contrairement à ce qu’elle avait affirmé plus tôt dans la nuit. « un problème de communication en interne » a justifié son porte-parole pour expliquer cette rectification. C’est une nouvelle fois la guerre en Terre sainte.
Si, le conflit a été déclenché après un barrage de roquettes du Hamas tirées vers Israël, en « solidarité » avec les plus de 700 Palestiniens blessés dans des heurts avec la police de l’État hébreu, sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, aujourd’hui la tension israélo palestinienne n’est pas que religieuse mais civile et interne à Israël. Car au-delà des tirs de roquette du Hamas et les bombardements de Gaza par Israël, le conflit actuel se double d’une escalade entre Arabes et Juifs dans plusieurs villes mixtes d’Israël, avec un niveau de violence jamais atteint depuis des décennies, selon la police israélienne. Mille de ses membres ont été appelés en renfort dans ces villes, théâtres depuis mardi d’émeutes avec des heurts et des échanges de coups de feu.
À Lod notamment, une ville de 75 000 habitants à mi chemin entre Tel-Aviv et Jérusalem, peuplée de deux tiers d’Israéliens et d’un tiers d’Arabes, on assiste au début d’une guerre civile. Hier des tirs en direction d’un groupe de Juifs ont fait plusieurs blessés et des groupes d’israéliens d’extrême droite ont affronté les forces de sécurité et des Arabes israéliens. Des affrontements qui s’alimentent des rancoeurs du passé et d’épisodes historiques symboliques : les colons juifs ont évoqué « une nuit de cristal » quand les Arabes des quartiers arabes des villes mixtes ont évoqué la Nakba, l’exode palestinien qui se produisit pendant la guerre israélo-arabe de 1948 et dont l’anniversaire tombe demain, le 15 mai.
Cet énième épisode de guerre est donc avant tout la conséquence de plusieurs jours de vives tensions et de heurts dans le secteur palestinien de Jérusalem occupé par Israël depuis 1967. Il est principalement né de l’exaspération en Palestine comme en Israël du aux menaces d’expulsion de familles palestiniennes au profit de colons juifs.
Tant que l’arbitrage de la constitution d’un État palestinien et du conflit des territoires occupés seront laissés aux partis extrémistes, le Hamas palestinien (les élections présidentielles palestiniennes ont été à nouveau annulées) et l’extrême droite israélienne qui dicte sa loi à un premier ministre, sous menace de procès pour corruption, incapable aujourd’hui de gouverner sauf par la guerre et l’armée, il n’y aura pas de paix pour Israël, pas de « Terre sainte », pour personne.
Solidaires !
L’invasion de l’Ukraine par la Russie ne doit laisser personne indifférent !!! Outre les condamnations, en 2024, il faut continuer d’agir pour redonner et garantir son intégrité territoriale à l’Ukraine afin d’empêcher tout autre pays de suivre l’exemple terrible de "l’opération spéciale" russe.
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