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- Publié le 19 janvier 2021
- Mise à jour: 22 janvier 2021
Emmanuel Macron et le CFCM valident une « charte des principes pour l’islam de France »
Voulue par Emmanuel Macron, obtenue par Mohammed Moussaoui, le président du CFCM, la Charte des principes de l’islam de France, telle une profession de foi républicaine, engage désormais les fédérations musulmanes signataires ainsi que les futurs imams qui obtiendront la certification du futur Conseil national des imams (CNI).
Huit pages et des mois, voire des années de tractations, l’engagement républicain des fédérations composant le CFCM qui prend le nom de « charte des principes pour l’islam de France » a été présenté lundi 18 janvier à Emmanuel Macron, à l’Elysée, par cinq représentants du Conseil français du culte musulman (CFCM) qui l’ont également paraphé à cette occasion.
L’officialisation de cette profession de foi républicaine engage désormais non seulement les huit fédérations signataires [1], mais ouvre la voie à la création du Conseil national des imams (CNI) qui certifiera à l’avenir les imams français. Tous devront également y adhérer.
Le chef de l’Etat s’est félicité de ce que ce document matérialise « un engagement, clair, net et précis envers la République, un acte fondateur pour l’islam de France », indique-t-on à l’Élysée, soulignant que le « Le projet de charte a été élaboré dans le cadre de réunions techniques présidées par le ministre de l’intérieur ».
Pour sa part, dans un communiqué le CFCM a annoncé qu’il adressera le texte de la charte des principes ainsi que les documents fondateurs du projet du Conseil National des Imams (CNI) aux Conseils Régionaux du Culte Musulman (CRCM). L’objectif étant de les faire partager avec l’ensemble des acteurs de l’islam de France, notamment au niveau local parmi les imams, les aumôniers ainsi que les responsables de mosquées. Le CNI pourrait être en fonctionnement dès la fin janvier.
L’instauration d’un islam de France
Tout au long de ses dix articles, et c’est autant une révolution qu’une surprise pour beaucoup d’incrédules, le texte place la République au-dessus des convictions religieuses en défend l’idée que celles-ci « ne sauraient supplanter les principes qui fondent le droit et la Constitution de la République » ni « être invoquées pour se soustraire aux obligations des citoyens ». Les musulmans sont tenus de « respecter la cohésion nationale, l’ordre public et les lois de la République », affirme la charte. Ainsi, concernant la liberté religieuse, les signataires « s’engagent à ne pas criminaliser un renoncement à l’islam, ni à le qualifier d’apostasie ». Ils s’engagent à lutter « contre toute forme d’instrumentalisation de l’islam à des fins politiques », « ce qui est connu sous l’appellation “islam politique” », expression inscrite entre guillemets, tant elle déplaît à certains. La récente polémique au sujet de ces courants a conduit qu’ils soient clairement nommés, mais seulement dans une note de bas de page rédigée comme suit : « Par ’’islam politique’’ la présente charte désigne les courants politiques et/ou idéologiques appelés communément salafisme (wahhabisme), le Tabligh, ainsi que ceux liés à la pensée des Frères musulmans et des courants nationalistes qui s’y rattachent. »
Dans son dernier article (10), la charte instaure un mécanisme de sanction qui stipule que « si au moins deux fédérations estiment qu’une infraction (d’un imam) à la présente charte est commise, elles peuvent décider de l’ouverture d’une enquête contradictoire dont elles définissent le contenu ». Et si cette infraction est établie et approuvée par le tiers des fédérations, elle est sanctionnée par l’exclusion du contrevenant de toutes les instances représentatives de l’Islam de France.
[1] Des neufs fédérations concernées, seule la Grande Mosquée de La Réunion n’est pas partie prenante du processus.
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