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  • Publié le 13 janvier 2023
  • Mise à jour: 20 janvier 2023

Un imam Tatar de Crimée condamné à 17 ans de prison par un tribunal russe

Le 12 janvier, à Rostov-sur-le-Don, le tribunal militaire du district sud de la Russie a condamné à 17 ans de prison l’imam Raif Fevziev impliqué dans l’affaire « Hizb ut-Tahrir » de Crimée. La Cour suprême de Russie interdit cette organisation sur son territoire depuis 2003. Un principe du droit international interdit d’imposer les lois d’un État occupant sur un territoire occupé.

Le 12 janvier, à Rostov-sur-le-Don, un tribunal russe a prononcé une peine de 17 ans de prison à l’encontre de l’imam Raif Fevziev, impliqué dans « l’affaire des musulmans de Crimée ». Selon l’association publique Crimean Solidarity, le tribunal militaire russe a déclaré Fevziev coupable en vertu de l’article 30, partie 1, de l’article 278 (Préparation d’une prise de pouvoir violente) et de l’article 205.5, partie 1, du code pénal russe (Organisation des activités d’une organisation terroriste).
Considéré comme un activiste religieux Raif Fevziyev, condamné à 17 ans de prison (il y est déjà depuis plusieurs années) devra encore purger les trois premières années de sa peine derrière les barreaux. Au terme de cette incarcération, il sera contraint à un contrôle judiciaire stricte d’un an et demi avec interdiction de quitter son domicile entre 22 heures et 18 heures, d’assister et de participer à des événements de masse, de quitter la Crimée sans l’autorisation de l’autorité de surveillance et de changer de lieu de résidence.

Une affaire montée de toutes pièces selon l’accusé

Raif Fevziev a toujours nié les accusations portées contre lui et affirme que l’affaire criminelle contre lui a été fabriquée par les forces de sécurité russes. « Comme on le comprend de l’acte d’accusation, l’enregistrement audio du 15 janvier 2016 dit que les services de sécurité auraient mené des activités de recherche opérationnelle contre moi pendant cinq ans et demi. Pendant tout ce temps, je vivais à la même adresse, je n’avais pas bougé et je n’allais nulle part. Et les officiers qui ont mené une si longue enquête auraient dû le savoir. Je pense que les actions des services spéciaux constituent un excès de leurs pouvoirs », a déclaré Raif Fevziyev au cours de l’audience.
Edem Semedlyaev, l’avocat de l’imam de Crimée condamné a commenté la sentence prononcée par le tribunal russe, déclarant que son client a été condamné à 17 ans « pour avoir parlé de l’islam » et que « Les meurtriers n’ont pas de telles peines ».

L’affaire « Hizb ut-Tahrir » de Crimée

Récemment, le Service fédéral de sécurité russe a ouvert une nouvelle procédure pénale pour « préparation d’une prise de pouvoir violente » contre cinq Tatars de Crimée et musulmans, dont Raif Fevziev, détenus depuis août 2021, pour être des membres soupçonnés d’activisme de l’organisation politique islamique internationale Hizb ut-Tahrir, une organisation politique islamique internationale qui s’est donné pour mission d’unir tous les pays musulmans dans un califat islamique, mais de manière pacifique, sans utiliser les méthodes terroristes pour y parvenir. La Cour suprême de Russie a interdit le Hizb ut-Tahrir en 2003, le classant parmi les associations « terroristes ». Depuis les membres de cette organisation se disent injustement persécutés sur le territoire russe et sur celui de la Crimée que Moscou occupe en 2014.
Les défenseurs des Criméens arrêtés et condamnés dans l’affaire Hizb ut-Tahrir soulignent que les personnes persécutées dans cette affaire par les forces de l’ordre russes sont principalement des Tatars de Crimée ainsi que des Ukrainiens. Ils rappellent aussi que le droit international interdit l’imposition de la loi de l’État occupant sur le territoire occupé.
Les bureaux des procureurs généraux de Crimée et de Sébastopol ont indiqué que ce verdict a été prononcé à la suite de nouvelles perquisitions et de nouvelles détentions de Tatars de Crimée.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié ces fouilles et détentions de Tatars de Crimée par les forces de sécurité russes de « violation flagrante des droits de l’homme », tandis que le ministère ukrainien des Affaires étrangères a protesté auprès de la Russie.

Evénement
Solidaires !

L’invasion de l’Ukraine par la Russie ne doit laisser personne indifférent !!! Outre les condamnations, en 2024, il faut continuer d’agir pour redonner et garantir son intégrité territoriale à l’Ukraine afin d’empêcher tout autre pays de suivre l’exemple terrible de "l’opération spéciale" russe.

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