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  • Publié le 11 septembre 2019
  • Mise à jour: 13 septembre 2019

La justice autorise le « Devoir de vérité » de Tariq Ramadan

La justice déboute une des femmes qui accusent l’islamologue suisse de viol et l’avait assigné en référé, avec son éditeur, pour que son patronyme soit retiré du livre.

La justice a donc autorisé la sortie ce mercredi du dernier livre de l’islamologue suisse Tariq Ramadan, contre la volonté d’une des femmes qui l’accuse de viol et qui dénonçait la mention à 84 reprises de son vrai nom dans l’ouvrage, selon des informations concordantes recueillies mardi par l’AFP.
Dans sa décision, le tribunal de grande instance de Paris a considéré que l’identité de cette plaignante avait déjà été rendue publique et que sa demande « porterait une atteinte excessive et disproportionnée à la liberté d’expression » de Tariq Ramadan. Reconnaissant toutefois que cette femme a subi un préjudice du fait de la diffusion de son nom sans son consentement, il condamne l’intellectuel musulman à lui verser un euro symbolique...
Eric Morain, l’avocat de la plaignante fondait sa requête sur l’article 39 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, qui interdit de « diffuser (…) des renseignements concernant l’identité d’une victime d’une agression ou d’une atteinte sexuelles ». Sur Twitter, il a réagi en déclarant que « La justice n’a pas délivré ce soir un blanc-seing au livre de Tariq Ramadan » tandis que de son côté l’avocat de Tariq Ramadan, Me Emmanuel Marsigny, estimait dans une déclaration à l’AFP que la demande de la plaignante « reposait une fois encore sur des mensonges » et « a logiquement été rejetée ».

Remis en liberté mi-novembre, sous contrôle judiciaire après neuf mois de détention provisoire, Tariq Ramadan est mis en examen depuis février 2018 pour deux viols, dont un sur une personne vulnérable, des accusations qu’il conteste. En raison d’une troisième plainte, il est actuellement placé sous le statut intermédiaire de témoin assisté. Il doit par ailleurs être entendu à l’automne à Paris par un procureur suisse en vue d’une éventuelle inculpation dans le volet suisse de la procédure.

La fédération « Musulmans de France » a enfin réagi à son « comportement »

Dans un communiqué du 9 septembre, publié sur son site quelques jours après l’interview accordée par le journaliste Jean-Jacques Bourdin à Tariq Ramadan, la fédération des « Musulmans de France », se dit interpelée «  par les révélations faites pour la première fois par l’intéressé quant à ses liaisons extraconjugales multiples et répétées » et somme toute, trahie par le comportement de l’islamologue et l’écart entre ses paroles et ses actes. Un écart « qu’elle n’a jamais soupçonné », faute de n’en avoir « jamais été informée  », ni n’avoir « observé un quelconque comportement de l’intéressé en désaccord avec l’éthique musulmane  », indique-t-elle dans son communiqué.
Les « Musulmans de France » dont Tariq Ramadan a longtemps animé les Rencontre Annuelle, les RAMF de l’UOIF, se défendent de vouloir commenter l’affaire judiciaire ou de porter de jugement sur l’homme. Ils rappellent toutefois dans leur communiqué que « les imams, les prédicateurs et les cadres religieux musulmans  » sont tenus de vivre « avec une moralité cohérente avec ce qu’ils prêchent et à la hauteur de ce qu’attend d’eux leur public ». Effectivement il serait difficile de considérer que le comportement de Tariq Ramadan qui admet avoir « menti » sur ses relations avec deux de ses accusatrices soit en accord avec les principes prônés par l’islam.

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