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  • Publié le 11 décembre 2020
  • Mise à jour: 2 février 2021

2020 : la crise sanitaire met les finances de l’Église catholique dans le rouge

Fermées, puis ouvertes mais sans rassemblement possible, puis à nouveau fermées et ré-ouvertes avec un nombre limité de fidèles, en 2020, la pandémie a vidé les églises de leurs fidèles. Les finances de l’Église catholique s’en ressentent d’autant : les ressources des paroisses ont baissé de 30 à 40 % et le Denier, chuté de 17 %.

Un denier en baisse continuelle depuis 2017 chute en 2020

Le Denier est la plus importante des ressources des diocèses. En 2019, le montant de sa collecte (en baisse de 1,6% par rapport à 2018) a été de 244M€ soit 39% du total des ressources annuelles de l’ensemble des diocèses. En 2020 sa baisse devrait être de – 17 %
En baisse continuelle depuis 2017, la baisse du Denier résulte selon la Conférence des Évêques de France de la combinaison de deux phénomènes :
- un nombre de donateurs en recul sensible : - 35% en 12 ans, avec un nombre de donateurs qui passe en 2019 sous la barre du million. Cette baisse, longtemps corrélée à celle du nombre des prêtres en activité et à celle des baptêmes, est désormais plus rapide.
- un montant du don moyen en forte augmentation : + 60% en 10 ans (soit une moyenne de +5% par an) avec un don moyen de 255€ en 2019, encore en hausse de +5% entre 2018 et 2019. Mais une hausse qui cache en fait la disparition des donateurs les plus modestes, des donateurs aux prises avec les difficultés économiques et son corollaire, une sollicitation financière plus forte au sein du cercle familial.

Une baisse des ressources des paroisses de l’ordre de -30 à -40%.

Trois des autres ressources essentielles de l’Église sont les offrandes associées à des célébrations liturgiques. Il s’agit de la quête (23 % en 2019), du casuel (13 % en 2019, il est versé pour les cérémonies de baptême, mariage, funérailles), et des offrandes de messe (8 % en 2019). Ces dons « liturgiques » représentent à eux trois 53% des ressources courantes de l’Église (hors legs- 17 % en 2019).
Or, depuis des mois, privés de messes, les catholiques ne contribuent plus à la quête des offices, ce qui, selon la CEF, engendre une baisse des ressources des paroisses de l’ordre de -30 à - 40%.
Globalement, pour les paroisses entre les deux confinements, la perte de ces ressources est évaluée à – 90M€ : - 60M€ sur le premier confinement, et -30 M€ sur la fin de l’année. Soit 17% des ressources courantes.
Pendant les confinements, plusieurs sites de collecte de la quête en ligne ont été mis en place, dont un site national (quete.catholique.fr). Ils ont permis de collecter entre 5 et 10% des quêtes habituelles. Et même si d’autres initiatives ont été prises, comme les tirelires pour la quête, des offrandes de messe en ligne, leurs apports financiers sont restés bien inférieurs aux quêtes non collectées.

5 millions d’euros de chômage partiel

L’aide de l’État pour le maintien de l’emploi, accordée à tous les employeurs (8000 salariés dans l’Église) a permis à l’Église catholique de recevoir environ 5M€ selon le communiqué de la CEF. Un traitement social de l’État qui tangente les interdits de la loi de 1905. Son article 2 précise "La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte."
Bien sûr, comme l’ensemble des établissements qui ont été fermés pour raisons sanitaires par le gouvernement, l’essentiel des charges de l’Église catholique (immobilier, salaires et traitements) n’ont pas baissé et la crise sanitaire a aussi engendré des dépenses supplémentaires. En ces temps de pandémie cela tombe plutôt mal pour elle et pour la République.

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