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- Publié le 17 janvier 2023
- Mise à jour: 20 janvier 2023
Sonia Backès appelle à la grande vigilance face aux soins alternatifs proposés par les nouveaux gourous
Médecine douces, thérapies alternatives, la secrétaire d’État à la Citoyenneté, Sonia Backès, annonce pour le printemps des assises de sensibilisation sur ces pratiques qui touchent à la crédulité des Français et peuvent mettre leur santé en danger.
Le gouvernement et la Miviludes qui s’intéressaient principalement aux différentes formes de dérives sectaires spirituelles ayant émergé ces dernières années, se penche aujourd’hui sur les nouvelles thérapies qui se multiplient aujourd’hui. La secrétaire d’État veut désormais s’attaquer à la nébuleuse hétérogène du « Bien-être » où les stages de Yoga et de méditation cohabitent avec des sessions beaucoup plus dangereuses d’apprentissage des médecine douces et de pratiques de thérapies alternatives. Vendredi 13 janvier, dans un communiqué destiné à la presse, la secrétaire d’État à la Citoyenneté, Sonia Backès, a déclaré « Il est indispensable que les Français soient mieux informés sur les risques importants qu’ils encourent pour leur santé lorsqu’ils participent à ce genre de stages encadrés par des charlatans qui profitent de leur fragilité pour s’enrichir. Si je comprends le désarroi que certains peuvent ressentir face à leur situation médicale, il est essentiel qu’ils n’abandonnent pas les soins traditionnels, seuls à pouvoir les guérir. Ce travail de sensibilisation de l’opinion publique doit être mené de manière collective. Aussi, j’appelle les organes de presse ainsi que les plateformes numériques à faire preuve de la plus grande responsabilité dans cette entreprise ».
Eviter les drames et les charlatans
S’appuyant sur la récente mise en examen [1] par le Parquet de Tours d’un homme qui se présentait comme naturopathe et organisait des stages de « cures hydriques » au cours desquels, en août 2021, une femme de 44 ans a trouvé la mort, Sonia Backès a souligné les dangers auxquels s’exposent les Français qui décident, de gré ou non, d’abandonner les soins prodigués par la médecine traditionnelle « pour leur préférer uniquement ceux délivrés par des charlatans ». Il est indispensable, insiste-t-elle, de rappeler que ces gourous profitent de la vulnérabilité des personnes fragiles, exercent en dehors de tout cadre légal et pratiquent des méthodes qui ne sont reconnues par aucune institution publique ou aucun ordre médical.
En octobre 2022, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a alerté l’opinion publique sur les dangers liés à ces nouvelles formes de dérives sectaires. Son rapport d’activité soulignait une évolution générale du phénomène sectaire, mettant en exergue la multiplication de petites structures dans les domaines de la santé, du bien-être et de l’alimentation. Le rapport rappelait que des thérapies non conventionnelles, portant un risque important en matière de santé publique, s’étaient largement développées dans le cadre de la crise sanitaire en s’appuyant notamment sur des manipulateurs isolés et autonomes, qui propagent leur doctrine sur les réseaux sociaux.
Des assises au printemps
Conscient de l’ampleur du phénomène, le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer organisera, au printemps, les premières assises des dérives sectaires. Réunissant les services de l’État, des responsables politiques, des scientifiques, des experts ainsi que les associations engagées dans la lutte contre les dérives sectaires, elles auront pour objectif de mieux sensibiliser l’opinion publique aux dérives sectaires mais surtout d’élaborer un plan d’action pluriannuel permettant d’adapter l’action de l’État ainsi que son arsenal juridique à l’évolution du phénomène. « Les assises que nous organiserons au printemps donneront enfin à l’État les moyens de lutter contre ces nouvelles formes de dérives sectaires en renforçant la Mivilude, mais également en faisant émerger de nouvelles propositions pour poursuivre ceux qui abusent des faiblesses psychologiques ou physiques de nos concitoyens » a déclaré la Secrétaire d’État.
[1] Cet homme a été mis en examen pour des chefs d’homicide involontaire, abus de faiblesse, mise en danger de la vie d’autrui et exercice illégal des professions de médecin et pharmacien.
Solidaires !
L’invasion de l’Ukraine par la Russie ne doit laisser personne indifférent !!! Outre les condamnations, en 2024, il faut continuer d’agir pour redonner et garantir son intégrité territoriale à l’Ukraine afin d’empêcher tout autre pays de suivre l’exemple terrible de "l’opération spéciale" russe.
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