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- Publié le 27 octobre 2021
- Mise à jour: 29 octobre 2021
Arménie : nouveau siège pour la nonciature apostolique à Erevan
Un nouveau bureau de la nonciature apostolique de Géorgie et d’Arménie ouvrira ce mercredi sur l’avenue du Nord dans la capitale Erevan. L’inauguration de ce siège - qui ne remplace pas la résidence officielle à Tbilissi, en Géorgie - aura lieu en présence du substitut de la Secrétairerie d’État, Mgr Edgar Peña Parra. L’installation de ce bureau coïncide avec l’anniversaire des 30 ans de relations diplomatiques bilatérales entre le Saint-Siège et la République d’Arménie. Elle intervient après une rencontre entre le pape et le président arménien Armen Sarkissian, lundi 11 octobre matin dans la Bibliothèque du Palais apostolique à Rome.
L’ouverture du bureau d’Erevan représente pour le Saint-Siège une nouvelle occasion d’envisager « la construction d’une relation prospère au bénéfice de tous les Arméniens ». Cette déclaration diplomatique cache en fait une réponse ferme à la récente décision du patriarche de l’Église orthodoxe russe, Kirill, de créer, sur fond de géopolitique russe et sous couvert du conflit du Haut-Karabakh et du désaccord entre catholiques d’Arménie et musulmans d’Azerbaïdjan, un diocèse orthodoxe russe à Erevan et d’y nommer comme archevêque, Leonid de Klinsk qui n’est autre que le vice-président du département des relations extérieures de l’Église orthodoxe russe du Patriarcat de Moscou. (Voir notre article).
L’Arménie aux sources du christianisme
Les relations entre l’Église de Rome et l’Arménie remontent aux origines mêmes du christianisme, lorsque la foi chrétienne s’est répandue de Jérusalem au « monde connu », où les rencontres et les échanges commerciaux et culturels entre les peuples ont été l’occasion de questions touchant au sens de l’existence.
Au fil des siècles, cette relation ancienne et prolifique entre l’Arménie et le Saint-Siège n’a cessé de se renforcer. Les relations diplomatiques officielles modernes ont débuté le 23 mai 1992, lorsque la République d’Arménie a obtenu son indépendance. Le lendemain, la nonciature apostolique d’Arménie était établie par le pape Jean-Paul II, qui visitera le pays en septembre 2001. Depuis lors, le Saint-Siège n’a cessé de maintenir des représentants diplomatiques pour favoriser ces relations, ainsi que d’autres initiatives et canaux de diverses institutions catholiques. Le premier nonce apostolique nommé en Arménie fut le Français, Mgr Jean-Paul Aimé Gobel (1993-1997). Depuis 2018, c’est le Luso-Canadien Mgr José A. Bettencourt qui assure cette fonction de représentant du pape.
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Illustration : Etchmiadzin (Arménie). Le Catolikos Karékine II et le pape François à l’issue de la « Divine Liturgie » en 2016. DR
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