«On ne fait pas d’élection avec des prières »Proverbe québécois

 

Cet article est en consultation libre

  • Publié le 25 décembre 2022
  • Mise à jour: 27 décembre 2022

Guerre en Ukraine : un moine bouddhiste russe dans la tourmente

Fondateur de la première communauté bouddhiste (tibétaine) à Moscou en 1989, Felix Shvedovsky a été initié moine bouddhiste de l’ordre Nipponzan Myohoji en 1994 par le Vénérable maître japonais Junsei Terasawa. L’essence de la pratique du Sutra du Lotus, la doctrinee centrale de l’école Nichiren, étant d’établir la justice et la paix sur terre, Felix Shvedovsky a participé à de nombreuses marches pour la paix conduite par son maitre dans les points chauds du globe comme la Tchétchénie en 1995, le Pakistan en 2002 et l’Ukraine en 2014.

« La Crimée, c’est l’Ukraine » manifestation en 2014

Tous deux étaient à Kiev une semaine avant l’invasion russe pour prier avec la communauté ukrainienne afin que la guerre n’éclate pas. Sur les panneaux brandis lors des rassemblements, il était écrit : « Prière commune pour l’Ukraine. Que le ciel guide et protège tout le monde ! ».

Contraint de fuir Irpen et l’Ukraine pour la France

La congrégation venue en Ukraine est logée dans la banlieue de Kie, à Irpen, dans la maison privée d’un Vénérable moine ukrainien. Dès les premiers jours de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, Irpen devient rapidement une zone de guerre [1] : l’horizon se bouche de nombreuses colonnes de fumées et des explosions font trembler le temple survolé par des avions de guerre raconte Felix Shvedovsky. Malgré les combats qui se rapprochent, le Vénérable Junsei Terasawa veut rester à Irpen pour défendre le pays par sa prière. Mais ses disciples finissent par le persuader de se rendre au temple Nipponzan Myohoji des Carpates, près du village Krivopilsky, entre Vorokhta et Verkhovyna, où se trouve le dojo « Bodhіmandala Nova Grіdhrakutta », afin de rester en vie et d’organiser de nouvelles prières pour la paix. Felix Shvedovsky, lui, décide de rester à Irpen. Il souhaite d’autant plus effectuer la prière initiée par son maitre, qu’en tant que Russe, il se sent responsable des crimes commis par son pays. Mais l’avancée des troupes russes le contraint lui aussi à fuir pour les Carpates à l’ouest de l’Ukraine. Arrivé sur place, constamment soumis à de longs contrôles de la part des services de sécurité ukrainiens en raison de sa nationalité russe, il se résoud à quitter l’Ukraine pour la France où il est aujourd’hui demandeur d’asile.
En Russie, dans l’Altaï, en Ukraine (Kiev, Kharkiv, Krivopilsky, Donestk et Louhansk, Sébastopol, Tcherkassy), au Kirghizstan et au Kazakhstan, il existe d’autres communautés de l’ordre Nipponzan Myohoji menacées par la guerre que la Russie mène contre l’Ukraine.

Lire son article sur l’Ordre Nipponzan Myohoji

[1Irpen a été, comme Boucha, une localité occupée en mars 2022 par les troupes russes se précipitant sur Kiev depuis la Biélorussie.

Evénement
Solidaires !

L’invasion de l’Ukraine par la Russie ne doit laisser personne indifférent !!! Outre les condamnations, en 2024, il faut continuer d’agir pour redonner et garantir son intégrité territoriale à l’Ukraine afin d’empêcher tout autre pays de suivre l’exemple terrible de "l’opération spéciale" russe.

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