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- Publié le 3 novembre 2021
- Mise à jour: 5 novembre 2021
103e congrès des maires de France : face aux crises les élus locaux veulent faire entendre leur voie
Du 15 au 18 novembre, les maires et présidents d’intercommunalités vont se retrouver à Paris pour leur 103e congrès. Après l’annulation de l’’édition 2020, le rassemblement qui se tiendra sur fond de sortie d’une crise sanitaire sans précédent promet d’être dense en événements. Premier congrès des maires élus en 2020, dernier avant l’élection présidentielle 2022, passage de témoin pour son président, François Baroin, à David Lisnard ou Philippe Laurent, ce 103e congrès propose un large programme et une réflexion mature sur les défis de la France des territoires.
Ambiance collégiale ce matin à l’Association des maires de France. À l’heure de la présentation du Congrès des maires qui se tiendra du 16 au 18 novembre à Porte de Versailles, il n’était pas question de la succession de François Baroin que se disputent David Lisnard et Philippe Laurent, présents lors de la conférence de presse de ce mercredi matin 3 septembre. Les deux prétendants, qui rivalisent depuis l’été par médias et soutiens interposés avaient visiblement décidé, ensemble, de laisser de côté l’élection interne pour rendre hommage au président sortant et évoquer les défis des communes et des territoires : les combats à venir de l’association.
Car pour succéder dignement à François Baroin, il faut savoir cultiver la concorde, l’unité qu’en 7 ans, il a su installer au sein du bureau de l’association. Et si le temps n’était pas au bilan ce matin, le ton lui l’était. François Baroin qui porte ce 103e Congrès dénommé « les maires en première ligne face aux crises » a pointé une nouvelle fois tous les aspects de la situation préoccupante des collectivités locales dont les finances et les moyens d’agir, tel le vase communiquant, se dégradent à la mesure du renforcement du centralisme étatique. Un phénomène politique qu’il dénonce depuis au moins 5 ans et qui lui fait dire que l’on est à un moment où il va falloir choisir entre continuer sur cette pente « de la dévitalisation des communes » ou franchir le pas de la modernité, et devenir « un vrai pays décentralisé ».
Trois jours pour serrer les coudes et renforcer la résilience
Le 103e congrès sera donc immanquablement un temps de dialogue. Dialogue avec les plus hautes autorités de l’État, François Baroin ayant annoncé la venue du président de la République, mais aussi et surtout possibilité pour les congressistes de débattre, d’échanger et d’interpeller les pouvoirs publics sur des sujets majeurs actuels, comme par exemple la facture post-covid des collectivités, soit 5 ou 6 milliards d’euros de dépenses engagées par les collectivités locales pendant la crise sanitaire. Des dépenses non couvertes par le « quoi qu’il en coûte » qui fait « campagne » ironise François Baroin soulignant que beaucoup de communes ont su faire face à ces dépenses supplémentaires en trouvant des solutions innovantes et originales car, rappelle-t-il, contrairement à l’État, l’accès au crédit leur est interdit pour leur frais de fonctionnement.
Au sortir de cette crise sanitaire sans précédent et au cœur d’une crise sociale et économique loin de s’achever, l’AMF et les maires réunis en Congrès entendent donc bien faire entendre leurs voix sur les sujets, désormais saillants, de la Santé et du grand-âge, mais également de la sécurité, de la jeunesse et son éducation.
Sur le programme tout a été prévu pour que ces trois jours de Congrès, les 25 ateliers et forums, le nouveau dispositif de « points-conseils » mis en place cette année (des rencontres personnalisées sur rendez-vous avec les équipes de l’AMF), nourrissent les élus de la certitude qu’ils ont (et sont) la capacité à décider et à agir au niveau local et que leur agilité à s’adapter, leur résilience, leur confèrent ce rôle fondamental de piliers de la République. Alors rendez-vous porte de Versailles les 16, 17 et 18 novembre prochains.
Solidaires !
L’invasion de l’Ukraine par la Russie ne doit laisser personne indifférent !!! Outre les condamnations, en 2024, il faut continuer d’agir pour redonner et garantir son intégrité territoriale à l’Ukraine afin d’empêcher tout autre pays de suivre l’exemple terrible de "l’opération spéciale" russe.
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