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  • Publié le 24 novembre 2022

Congrès des maires de France : Elisabeth Borne a tenté de rassurer les élus locaux dans son discours de clôture

Élisabeth Borne a plaidé jeudi 24 novembre pour « une relation de confiance » avec les élus locaux à qui elle a tendu la main en accédant à certaines de leurs revendications lors du 104e congrès de l’Association des maires de France (AMF).

« Ces six premiers mois ont été l’occasion de poser les fondements d’une nouvelle relation », a déclaré la Première ministre qui a renoué le dialogue avec les associations d’élus depuis son arrivée à Matignon, tournant la page d’un premier quinquennat d’Emmanuel Macron marqué par de fortes tensions avec les collectivités. Une page totalement tournée ? Pas sûr. Cette année, le chef de l’État a préféré la déambulation côté salon plutôt que le discours devant des élus locaux inquiets par les conséquences de l’inflation sur le budget de leurs communes. Charge à sa première ministre de les rassurer. Celle-ci n’a pas ménagé ses efforts pour y parvenir. « Je suis devant vous avec humilité », a-t-elle lancé ce jeudi, dans un discours beaucoup moins formel qu’à l’accoutumée. Expliquant sa méthode de travail faite « de dialogue et d’écoute » et qui « repose sur un principe : la confiance » la première ministre a affirmé : « Je veux comprendre. Je veux être sûre que nous prenions bien les problèmes dans toutes leurs dimensions. D’où ces appels et échanges parfois impromptus, parfois jusqu’à des heures tardives », s’est-elle excusée à l’adresse des responsables d’associations d’élus.

Avancer en confiance

« Nous devons maintenant avancer, main dans la main. Échanger (...) », a-t-elle ajouté, dans un discours présenté par son entourage comme « une déclaration d’amour aux maires »,
Ces derniers ont d’ailleurs obtenu la remise en cause des mécanismes qui limitent les dépenses des collectivités depuis 2018. « Je sais combien le dispositif qui vous contraignait à modérer vos dépenses a pu paraître inutile voire vexatoire », a concédé Élisabeth Borne à l’évocation des « contrats de Cahors » initiés en 2018.
Une déclaration saluée par des applaudissements. Un nouveau dispositif devait voir le jour, provoquant la fureur des élus. « Notre intention n’est pas de maintenir un mécanisme de sanction », a affirmé la cheffe du gouvernement qui promet de « trouver un chemin » avec les parlementaires et son auditoire du jour pour trouver un nouveau terrain d’entente. Elle a ainsi répondu aux critiques des collectivités, qui ne peuvent présenter des comptes déficitaires et dénoncent régulièrement le fait que l’Etat ne fait pas assez d’efforts : « Cette trajectoire sera la même pour l’État et pour les collectivités », a-t-elle affirmé, sous les applaudissements.

Des concessions aux revendications

Face à la crise énergétique et la flambée des prix, la première ministre a promis une simplification des critères du « filet de sécurité » et de « l’amortisseur électricité » d’un montant total de 2,5 milliards d’euros. « Une aide, c’est fait pour être efficace, (...)pour être utilisée, (...) pour vous soulager. Aussi, j’ai décidé de simplifier ces aides », a-t-elle déclaré.
Elle est revenue sur d’autre sujet de discorde. Concernant la DGF, la première ministre a affirmé : « 95% des communes verront leur dotation globale de fonctionnement (DGF) se stabiliser ou augmenter », notamment grâce aux 320 millions d’euros débloqués par l’État. Les maires réclament que leur DGF s’aligne strictement sur l’inflation. Quant aux « zéro artificialisation nette », elle a annoncé sa volonté de « territorialiser et de différencier nos objectifs » comme le demandent les associations d’élus. Sécurité des élus, bilan des dernières lois relatives à la décentralisation, réaffirmation du couple maire-préfet, nouvel élan donné au plan Action cœur de ville… Élisabeth Borne a conclu son discours en listant les nombreux dossiers sur lesquels le dialogue se poursuivra avec les élus locaux.

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